L’enfouissement des déchets est-ce la panacée ?

Il n’est un secret pour personne que les ménages kinois recourent à L’enfouissement domestique des déchets. Mais pour quel résultat ?

Dorcas est une informaticienne. Pour son ménage, elle utilise un seau comme poubelle où elle regroupe ses déchets non biodégradables comme des bouteilles en plastique, des boîtes, etc. Les épulchures des aubergines et fruits divers sont jetées dans une sorte de potager derrière la maison.

“Cela m’aide explique t-elle à ne pas charger mon bac poubelle avec des déchets décomposables “. “S’agissant de mon seau à dechets, je loue un service de vidange deux fois le mois. Ce qui me permet de garder mon environnement immédiat propre” affirme t elle.

Dans la parcelle voisine, Claudia une ménagère de quatre enfants. Elle ne catégorise pas les déchets.” je recueille tout ce qui est rejet, dont on a plus besoin, y compris les ordures ménagères. Je les place dans un trou à coté de la maison que je recouvre juste après” explique t elle, estimant ne pas être à mesure de payer l’évacuation. “ malheureusement, je me rends compte quand-même que quand je reviens sur ces endroits , je constate que les déchets ne sont pas degradés.

Mais bon…” renchérit-elle avant d’être interrompue par un cri venant de l’intérieur de sa maison.

Cette situation reflète les tendances sur la gestion des déchets dans les ménages à Kinshasa, particluièrement dans les quartiers populaires.Une mégapole de plus de 10 millions d’habitants, où l’autorité municipale et urbaine ne comptent aucun plan de sortie. A défaut d’enfouir, les déchets collectés sont brûlés à l’air libre dans un ravin ou jetés le long des cours d’eau, par la population.

Selon Jeannette Bosingizi coordonnatrice de l’ong Logos 1er et lauréate du Prix Femme courage des Etats-Unis en 2012 pour son engagement dans la salubrité:“ les dechets plastiques mettent plus d’un siècle de décomposition dans le sous sol. Recouvrir les déchets non biodégradables contribuent à destabiliser le sol qui perd sa perméabilité”. Cependant, le gouverneur de la ville semble recourir à ce pis-aller. On l’a vu en audience solliciter un espace pour congédier les ordures qui trainent à travers la ville.

L’enfouissement serait il une panacée dans un siècle où le recyclage est au centre de la nouvelle économie circulaire? Pour quel résultat lorsqu’on sait que le centre d’enfouissement de Bibwa est devenu un danger pour la population. Wait and see.

François Mukandila

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