Présidence de la Banque Africaine au Développement, la RDC sans intérêt analyse de Christian Tshisumpa.

Depuis le début de cette semaine, il y a balais diplomatique à Kinshasa; cette fois là ce n’est pas pour parler de la guerre à l’Est, mais parcequ’il y a un enjeu stratégique qui se joue!

C’est le poste du PRÉSIDENT de la Banque Africaine au Développement (BAD) qui est en jeu, le mandat du Nigéria à la tête de cette institution financière africaine étant arrivé à la fin!
Le développement n’est pas seulement question d’une bonne planification, mais aussi et surtout du Financement. Vous ne pouvez pas financer le développement sans avoir une influence quelconque sur les institutions financières tant nationales, régionales et internationales.
Les pays qui parlent et qui envient chaque jour le développement analysent avec pertinence ces questions et savent comment se préparer et se projeter.
À cause de cet enjeu de la BAD, les délégations se bousculent à Kinshasa pour chercher le soutien. Après le Sénégal, hier c’était le tour la zambi. Ces deux pays viennent présenter à Fatshi leurs candidats respectifs à ce poste en vu d’obtenir le soutien de la RDC.

Question fondamentale : est-ce que la RDC manque des compétences pour postuler et occuper ces fonctions? ou bien elle manque l’intelligence économique stratégique du développement ?

Comment on peut expliquer qu’un grand pays comme le nôtre ne dirige aucune institution stratégique régionale? Ni la BAD, ni CEEAC qu’on a abandonné alors que nous sommes cofondateur, ni SADC, ni COMESA, ni la Francophonie, ni la commission de l’UA, ni une organisation des nations unies etc.

Et là d’ailleurs (Nations Unies) il y a plus d’Ouest africain parce qu’ils investissent dans la préparation et saisissent les opportunités, c’est pourquoi ils ont plus des voix qui portent ici et là pour le financement de leurs projets de développement; le Sénégal, le Nigéria en sont plus grand exemple.

Pourquoi pas la RDC ? On va continuellement soutenir les autres, nous, nous n’avons toujours pas des candidats à placer à la tête de ces institutions financières internationales ?

En réalité, Nous manquons cruellement d’ambition et l’intelligence économique stratégique!

On ne peut pas prétendre financer notre développement simplement par le budget national (modique) et par le contra Sino-Congolais.
Et d’ailleurs, si les congolais occupaient la tête de plusieurs institutions, la diplomatie de guerre allait être plus efficace, et notre voix allait porter davantage.

Notre agresseur a compris cela il y a longtemps et nous a ravi la francophonie, lui, un pays anglophone !
En 24ans (18+ 6), la RDC n’a présenté que Faustin Luanga, sans aucune préparation préalable pour la CEEAC, depuis qu’il a échoué, on a abandonné !

On ne se pose pas les bonnes questions et on ne se met pas à se préparer pour les échéances futures !

Avec leurs CV, les compatriotes tels que Noël TSHIANI, Freddy MATUNGULU, Deogratiace MUTOMBO et tant d’autres brillants congolais peuvent bien diriger cette institution, la BAD; mais non, ça ne nous regarde pas, on se contente de soutenir les autres pays!

Imaginez un seul instant comment le rapport de force peut s’ajuster avec le Rwanda si un Tshiani prend la tête de la BAD…

Le débat public est si bas, mené par des personnes improductives comme des KAMITATU qui abrutissent tout un peuple !

Mes dames et Messieurs, chers compatriotes , pendant que vous débattez sur la forme de l’état : unitarisme ou fédéralisme, les questions du développement restent intactes ; c’est un fameux débat qui n’amène nul part;
les autres pays pendant ce temps que vous perdez s’intéressent à des questions telles que comment diriger la BAD ?

Ils savent déjà qu’ils restent autant d’années pour la fin du mandat dans telle institution, et ils se mettent à se préparer et à préparer leurs candidats ;
Demain on verra encore un Rwandais à la tête d’une autre institution, on va pleurer !

À la jeune génération,Arrêtez de suivre KAMITATU, LUWARA, KATUMBI et consorts ;

le développement est une question d’intelligence économique et stratégique. Identifier les enjeux (planification,bonne gouvernance), se préparer et saisir les opportunités dans la continuité. Tant qu’on comprend pas ça, on peut changer 50 présidents pour les mêmes résultats !

Ne passez pas à la télé commenter leurs idioties ! Ne perdez pas votre temps ou mégas à les suivre! Ils réfléchissent à la hauteur de leurs ventres; ils ont géré et n’ont rien démontré de bon!


Christian Tshisumpa analyste des questions économiques et politiques.

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