L’énergie photovoltaique, la solution aux delestages en RDC?

Des panneaux solaires poussent sur les toits des habitations à Kinshasa.

L’énergie est l’oxygène de l’activité dans une ville moderne.

Dans une ville de Kinshasa qui compte plus de dix millions d’habitants, la principale source d’énergie pour les ménages est l’hydroélectricité. Principalement tirée par le complexe hydroélectrique Inga ainsi que le barrage de Zongo.  

Une partie de cette production est utilisée par l’industrie minière dans la région Sud Est du pays En dépit de son prestige, le barrage d’Inga est loin de satisfaire à la demande d’énergie sans cesse croissante. Le renouvellement de l’outil de travail et sa maintenance, sont parmi ses faiblesses.

Conséquence, le délestage quasi quotidien dans la fourniture des services, occasionnant un recours à l’énergie thermique ou au bois énergie pour les ménages. Le photovoltaïque n’est pas en reste.

Sur les toits des immeubles et résidences à Kinshasa, poussent de plus en plus des tables voltaïques, offrant une capacité d’autonomisation de l’énergie tant pour les ménages que pour les services.

Des initiatives en centrales solaires émergent à Kinshasa, à Mbujimayi et ailleurs;  sans oublier le programme de développement de 145 territoires, le tout dans le but d’électrifier les villes et villages.

 Selon le ministre des ressources hydrauliques et électricité, Teddy Lwamba, les solutions photovoltaïques sont efficaces pour absorber le délestage occasionné par le déficit de production par les barrages électriques. Même sans batteries, l’énergie captée dans des centrales solaires peut être distribuée directement aux ménages, pendant la chaleur du jour.

Ce mix énergétique aménagé à coté des centrales hydroélectriques peut remplacer celles-ci  en cas d’arrêt brusque ou de panne.

Ce qui permet d’éviter des désagréments et dommages incalculables causés aux consommateurs.

 De l’avis des experts, la production locale des panneaux électriques ou  leur montage, donnera un coup de pousse à la fourniture de l’énergie verte et démocratisera l’accès à cette denrée.

 L’autorité de régulation de l’énergie ARE créée en 2016, avec pour mission d’organiser la participation du secteur privé dans la production et la commercialisation de l’énergie électrique, renseigne dans son rapport de 2023, l’absence d’ambition pour le solaire. Le mix énergétique congolais ne contient que 0,12% des sources d’énergies solaires. Presqu’une honte pour un pays traversé par l’équateur.

 Des réformes courageuses peuvent offrir les meilleures opportunités à un désenclavement énergétique, à la croissance économique et à une amélioration de la qualité de vie; en ayant recours à une énergie propre non polluante.

François Mukandila

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